samedi 2 août 2008
samedi 5 juillet 2008
Fin de parcours
Une dernière soirée chez Victoire: "On ne va pas se laisser abattre par ces departs dans cette ville ou l'intarissable va et vient se fait ressentir; c'est une occasion de plus pour lever son verre!" Alors on a levé nos verres, et bien conclue trois mois d’Amérique du Nord.
vendredi 4 juillet 2008
De Québec à Montréal par le parc de la Mauricie
Aujourd’hui vendredi 4 juillet, jour de fête nationale aux Etats-Unis, c'est la fin pour nous de 5 jours incroyables durant lesquels les charmes du Québec qui n'est pas appelée la Belle Province pour rien nous ont vraiment séduits. La dernière journée fut incroyable. Imaginez deux canoës avançant tranquillement sur un lac entouré de terres inaccessibles à pied, le vent et le bruit des rames pour seul bruit, quelques rochers pour s'élancer dans l'eau, du grand soleil pour faire briller tout ça... Et quand Aymeric se retrouve à l'eau en donnant une peur bleue à Clément qui a quasiment vu son bateau partir à la renverse, on en rie bien! Autant quand Anne crie de peur après avoir aperçu un monstre marin... Et dire que pendant ce temps là les new yorkais fêtaient leur fête nationale sous la pluie.
jeudi 3 juillet 2008
De Chicoutimi à Québec en passant par le Saguenay
Seulement aujourd’hui c’est le 400ème anniversaire de Québec, la ville est pleine de touriste, les auberges encore plus… Nous trouvons une solution de secours en l’auberge de jeunesse de Trois-Rivières, à près de deux heures de route de Québec, après une demande larmoyante et desespérée d’Aymeric auprès de la tenante qui n’acceptait de retour après 23h habituellement (nous sommes arrivées vers 3h30…). Et nous pouvons profiter de la fête à Québec ! Quelle ambiance ! Il y a des gens partout ! On se presse pour aller au concert du soir. Malheureusement, il faut un pass pour rentrer sur les plaines d’Abraham… Deux barrières franchies plus tard, nous sommes sur le devant de la scène J ! Le concert est de Van Halen, ce qui n’inspire guère mes acolytes qui me trainent rapidement dehors. Nous trouvons une place de choix en haut de la piste de luge pour apprécier le feu d’artifice, le plus grand feu d'artifice de l'histoire du Canada. Trois immenses barges ont été avancées sur le Saint-Laurent, tous les feux étaient tirés de ces barges, du grand spectacle.
mercredi 2 juillet 2008
Les Baleines entre Tadoussac et Les Bergeronnes
Sur le chemin du retour vers Tadoussac, nous piquons une tête dans un lac de montagne, pas si chaud que ça… Une fois à Tadoussac, nous nous promenons à l’entrée du Fjord, le paysage est somptueux. Ces montagnes qui tombent à pic dans les eaux profondes et salées du fjord sont aussi belles que leurs homologues norvégiennes. Nous croisons l’équipée d’Elise avant de nous diriger vers Chicoutimi, pour nous rapprocher de l‘excursion du lendemain dans le parc naturel du Saguenay, au cœur du Fjord. Les tenants de l’auberge font jazzer Anne et Aymeric.
mardi 1 juillet 2008
De Québec à Tadoussac
lundi 30 juin 2008
De Montréal à Québec
L’après-midi, nous abandonnons l’autoroute pour suivre la route 138 qui traverse de multiples petits villages au charme fou. A noter la traversée de Sainte Anne de la Pérade, dont la rivière qui la traverse devient le centre d’une animation originale chaque hiver lorsque la glace se forme. Des petites habitations sont descendues sur la glace, et des trous sont formés pour pécher le poisson. On compte près de 5000 cahutes, et la ville sur la glace est aménagée avec des poteaux électriques, de l’éclairage public, les voitures sont bien sur autorisées à descendre sur la glace… Coustaud lui-même était passé par ici il y a quelques années…
Le paysage évolue petit à petit, et rapidement les hautes berges vertes encadrant cette grande rivière bien bleue me rappellent Stockholm et la Suède… Nous faisons une halte dans l’adorable village de Deschambeau, à l’orthographe approximative mais au charme fou. La vue des voiliers remontant le fleuve me donnait tant envie de partir en croisière à bord d'un bateau à voile!
Arrivés à Québec dans la soirée, nous profitons des derniers rayons de soleil pour découvrir que nous sommes vraiment dans un must-see du Canada ! Fini les plans en damier, bonjour les petites routes qui s’enroulent autour de la colline ! On se sent presque chez soi, l’influence européenne est énorme. La ville est fortifiée, et rappelle La Rochelle par endroit. En même temps, j’apprends que la citadelle qui surplombe le fleuve pour défendre l’accès aux envahisseurs a été dessinée par Vauban, réalisée par les Anglais… Nous commandons des pâtes au restaurant, mais, affamés, la serveuse n’a pas le temps de ressortir sur la terrasse que nous avons déjà fini le plat… Elle n’ose pas revenir nous voir durant de longues minutes ! Un passage au pub faisant face à une place des plus animées pour finir la journée. Demain, ce sera la visite du château Frontenac, cet hôtel de luxe faisant face au Saint-Laurent, et ayant été originellement bâti pour les voyageurs prenant le train pour le grand Ouest. Nous retrouverons aussi Anne et Clément qui nous rejoindrons pour la suite du voyage…
dimanche 29 juin 2008
Montréal
Nous trouvons le chemin de l’appartement de Clément et Thibault, et après avoir dégusté la viande fumée de renommée mondiale du restaurant d’à coté, nous partons prendre un verre en ville. Quel émerveillement lorsque nous découvrons la taille des bars locaux ! Marqués par les hivers rigoureux, les Montréalais profitent des beaux jours comme s’ils avaient plusieurs mois à rattraper. Les terrasses sont monumentales, on s’y presse par centaines dans les plus grandes. La serveuse nous accueille chaleureusement : « Salut ! Qu’est-ce que tu bois ? »
Le lendemain, visite du musée Point-à-Callières, le musée d’histoire de la ville. Nous y découvrons les origines de Montréal et du Québec, et apprenons que la population francophone s’est développée au Canada grâce à une fertilité extraordinaire des françaises, notamment les filles du roi, envoyées par Louis XIV à partir de 1663. L’exemple Anglais de l’immigration massive n’a pas été suivi, ce qui n’a pas empêché un peuplement efficace de la région. Ce sont malgré tout bien les Anglais qui deviennent maître de la région à partir de 1560 après des combats à Québec, sur les plaines d’Abraham, et à Montréal. La reine d’Angleterre est aujourd’hui encore sur les pièces de monnaie utilisées par les Québécois…
Après un panini dans un restaurant dont la tenante ne semblait parler ni anglais, ni français, nous parcourons la vieille ville à la recherche des joyaux historiques. Nous passons par la belle et animée place Jacques Cartier, découvrons les journaux intimes des filles de Georges-Etienne Cartier, le chef du parti patriotique à l’initiative de la confédération de 1868 dont la maison se visite aujourd’hui, sommes encouragés à ramener une peinture locale (comprendre avec de la neige) en France par une vendeuse polonaise. Nous bravons ensuite la pluie jusqu’au festival de jazz mais la force de celle-ci nous convint, nous et notre parapluie unique, à rentrer au plus vite à la maison.
Ce soir, c’est un peu la farewell party des Montréalais. Leurs amis ont répondu présent en nombre, et chacun a apporté un plat avec soir. On mange donc très bien, et en grande quantité ! Pas étonnant de la part de Clément, le binet gâteaux a repris du service à Montréal. C’est l’occasion de discuter et commencer à réfléchir sérieusement sur le programme de la semaine à venir. Comment voir la Gaspésie, le Saguenay et la cote Nord en cinq petites journées ? Vaste programme…
Dimanche matin Stéphanie nous emmène prendre un brunch dans son resto préféré, puis nous partons au musée d’art de la ville. Un peu décevant en comparaison des ténors des Etats-Unis, nous commençons à être difficiles à présent ! Puis après un bref passage par le musée d’architecture qui n’en valait pas la peine, nous nous retrouvons dans un restaurant arabe pour assister à la finale de l’Euro. Aymeric retrouve ici des amis du collège qu’il avait connu à Abu-Dhabi. L’assemblée est conquise à l’Espagne, et l’Espagne devient championne d’Europe après un match exalté.
L’ami d’Aymeric nous conduit ensuite prendre une glace artisanale dans les contreforts du Mont Royal et admirer la vue de Montréal depuis les hauteurs. L’averse stoppe nos ardeurs. Nous rentrons nous mettre à l’abri et préparer sérieusement le voyage de la semaine suivante, itinéraire à déterminer, auberges à réserver, voiture pas trop chère à trouver, il y a du boulot ! A l’issue, Clément et Thibault nous emmènent nous sustenter au charmant PatatiPatata, petit resto qui sert des poutines, plat typique du Québec qui vaut presque le gros burger américain.
jeudi 26 juin 2008
Fermeture de l'Auberge de la 151ème...
La fermeture de l’auberge de la 151ème est imminente. Mise en déroute financière par l’hôtel Fox qui vient d’ouvrir au coin d’en face, la clé sera mise sous la porte vendredi matin.
L’affiche était pourtant alléchante : très cosmopolite avec de multiples nationalités présentes (française, belge, brésilienne, brestoise…), des origines variées (Kansas City, San Diego, Montréal, Greenwich Village, New Haven, Boston (Texas ?), …), vue sur Broadway, boules Quiès fournies, un prix alléchant, le petit déjeuner inclus, soirées et brunch sur le rooftop, et des visites organisées dont le programme changeait toutes les semaines. Située au cœur d’Harlem, elle donnait un accès direct aux principales curiosités de New York, les cloitres et le zoo du Bronx pour ne citer qu’eux.
Le tenant est sur le départ, en partance pour le Saint-Laurent, à la recherche de baleines, de kayak, et pourquoi pas les deux en même temps. Réouverture prochaine autour de Wudaokou pour les connaisseurs !
My internship for dummies
Pour regarder les étoiles faiblement lumineuses et donc invisibles à l’œil nu, on utilise des télescopes. En regardant dans le télescope, on ne peut voir qu’une toute petite partie du ciel à la fois, et il est difficile de tomber directement sur une étoile. On aura d’autant plus de chance d’observer une étoile si on regarde dans une constellation, c’est à dire une zone où les étoiles semblent très rapprochées.
Comme les étoiles, les galaxies et de multiples objets de l’espace qui nous envoient des rayons lumineux et nous permettent ainsi de les voir en utilisant nos yeux ou des télescopes, ces étoiles, ces galaxies, et même les trous noirs, nous envoient des ondes gravitationnelles. Mais contrairement à la lumière, qu’on appelle aussi onde électromagnétique, nous ne sommes pas sensibles aux ondes gravitationnelles car elles sont trop faibles pour être perceptibles.
Alors comme les télescopes qui permettent de voir la lumière trop faible pour nos yeux, on a construit des appareils permettant de ‘voir’ les ondes gravitationnelles invisibles pour nos sens. Ces appareils sont appelés interféromètres géants.
Le détecteur d’ondes gravitationnelles cherche actuellement dans des directions prises au hasard en espérant trouver des ondes gravitationnelles. Mon travail a consisté à donner une logique à ce balayage aléatoire des points du ciel, en déterminant les directions d’observation qui sont le plus riches en sources d’ondes gravitationnelles. Comme une carte des constellations conseille l’astronome dans l’orientation de son télescope, ma carte oriente les astrophysiciens dans l’orientation de leurs interféromètres.
Pendant ce temps là, Aymeric écrit son rapport...
Aujourd’hui ressemble étrangement à mon dernier jour à New York, il faut rendre l’appartement, faire les bagages, dire au revoir à tout le monde, évoquer des projets fous dont 1 sur 100 se réalisera, se promettre de revenir à New York, essayer de faire ce qu’on a dit qu’on ferait pendant 3 mois sans prendre le temps de le faire, à commencer par rendre visite à ma roommate qui travaille dans un bar dans l’East Village et dont l’appartement se trouve de plus en plus vide, trouver un moyen de ramener les rollers à Paris, aller coller des mouches et les contempler prises au piège, essayer d’échanger les 3 kg de cents contre quelques dollars, faire les courses entre l’Apple Store et la Columbia Bookstore…
L’occasion aussi d’évoquer les bons souvenirs de ces presque 3 mois New Yorkais, l’occasion aussi de se reposer après 4 jours d’activité intense pour boucler ce qu’il y avait à boucler, 4 jours pendant lesquels j’ai eu l’impression de travailler plus que durant tout le reste du stage… Bientôt en ligne Mon stage pour les nuls…
Le juke-box du jour : All tomorrow’s parties de The Velvet Underground, et Side de Travis. A écouter sans plus tarder sur deezer ! http://www.deezer.com/
mardi 17 juin 2008
Aymeric à Washington
Dans le bus, Aymeric décide de partager la culture française avec le reste du bus en leur montrant un monument du cinéma français, ce chef d’œuvre qui retrace les aventures de Georges Abitbol, l’homme le plus classe du monde : La Classe Américaine, le grand détournement. Et pour être sur que chacun suive l’action au plus près, il abandonne à regret ses écouteurs au fond de son étui à lunettes et sacrifie sa batterie au volume de ses haut-parleurs.
C’est déjà la fin du trajet, les voisins d’Aymeric semblent attristés de le quitter aussi rapidement, mais notre jeune gaillard a une tâche ardue devant lui : trouver l’auberge de jeunesse de Washington. Pourtant doté d’un sens de l’orientation aiguisé, la carte le déroute. Les lettres croissent en tournant sur la gauche sur le plan, mais dans la réalité, c’est sur la droite. Bizarre bizarre… Ils ont une drôle de façon de faire les cartes à Washington. Non seulement leur Nord est à l’Ouest, mais ils dessinent des cartes qui doivent être lues dans des miroirs ! Le mystère s’épaissit… Il fallut un concours de découpage au cours duquel Aymeric s’illustra par la qualité de sa performance pour réaliser qu’il y avait deux 11ème rues à deux endroits distincts de la ville. Comme quoi, même en suivant un chemin sur une carte ne représentant pas l’espace dans lequel il évoluait, ce jeune débrouillard réussit à trouver son but.
Samedi 14 juin, 6h30, le réveil collectif de la communauté Serbe de la chambre 667 sort Aymeric de ses rêves, il lui faudra attendre encore un peu avant de devenir le bâtisseur du premier pont transatlantique. Après un rapide petit-déjeuner Aymeric se met en route pour le Mall, ce grand espace donnant à la ville son caractère mémorial-musée. Aymeric rêve de David Duchony et Gilian Anderson en passant devant les murs du FBI, dont l’architecte a du s’inspirer du magnifique hôtel de ville de Boston, ou de la non moins remarquable ambassade de Russie à Paris. Il se voit en Jefferson signant la déclaration d’indépendance en passant devant les archives nationales. Il rêve même qu’il rêve aujourd’hui en toisant le bassin du Constitution Gardens du haut des marches du Lincoln Memorial.
Aymeric passe la matinée dans le National Art Museum, qui comme le préfixe National ne le montre pas, est un musée magnifique. Il pu découvrir à travers le dédale de ses salles une histoire complète de la peinture européenne. Entre le musée d’art de Philadelphia et le présent musée, son cœur balance. C’est en découvrant ce tableau inspirateur des Desperate Housewives que son choix est fait !
Si Aymeric aime la peinture, ce n’est rien à coté de la photographie, et les innombrables bâtiments blancs massifs dessinés à la mode grecque lui donnent l’opportunité de faire chauffer son reflex. Cette réplique du panthéon en est la preuve :
12h40, Aymeric dont l’Anglais n’est pas encore parfait, déchiffre les recommandations pour pénétrer dans le Capitole. Il s’est préparé, et possède tous les objets nécessaires : son couteau Suisse à porter de main, des sprays en quantité, de la nourriture et une bouteille d’eau pleine. Il a soigneusement jeté son ticket avant l’entrée au cas où il se ferait contrôler. Il a même la chance de se faire inviter par un autochtone bodybuildé et armé à jouer à cache-cache dans les buissons. Malheureusement, il fait face à l’incompréhension quand son ID est retrouvée dans une de ses poches, il pensait vraiment l’avoir laissé dans un endroit approprié avant de venir… Une dame en rouge le punit en lui mettant un casque sur les oreilles et en l’obligeant à écouter ses histoires sous la coupole.
15h, Aymeric a faim. Un canadien original parlant un Français bon mais pas top, le prend en photo devant le Capitole à l’intérieur duquel il sera resté puni plus d’une heure, et l’enjoint à se rendre aux 2 musées mythiques de la ville. D’abord le musée des American Indians, où il pourra déguster de la viande de bison, puis le musée de l’air et de l’espace, qui est le musée le plus visité au monde dans lequel on trouve de la glace déshydraté. Ne réalisant pas que par glace, ce Canadien entendait Icecream, Aymeric ne comprend pas. Ce ne seront ni la partie de freesbee improvisée sur la pelouse du Mall, ni la cuisine éthiopienne, ni la bière partagée autour d’un billard qui lui donneront la solution.
Dimanche, Aymeric se lève avec l’excitation d’apercevoir Georges Buisson en train de courir autour de la maison blanche. Il devra se contentait de la statue de Sherman, placée en face de la maison blanche, comme en symétrique de la statue de Grant que l’on retrouve en face du Capitole. N’oublions pas que ces 2 généraux ont mis définitivement en déroute l’armée confédérée lors de la guerre de sécession en les encerclant, Grant par le Nord, Sherman par l’Ouest puis le Sud. C’est finalement le très bien pensé musée de l’air et de l’espace qui redonnera le sourire à Aymeric. Des frères Wright à Kennedy, du premier vol reliant New York à Paris (sans pare-brise !!) au premier pas sur la lune, ce musée fait rêver l’enfant qui sommeille en Aymeric. Si seulement il pouvait devenir astronaute !
Un tour à la jolie gare de la ville, un rapide retour au musée d’art, une course sans succès après le bus, une pause au Starbuck du coin, seront les derniers instants d’Aymeric à Washington, qui doit maintenant remonter dans le bus pour rejoindre New York.Quelques km après le départ, le soleil se couche et la lecture devient difficile. Voyant que le reste du bus est assoupi, Aymeric a une brillante idée : il va animer un blind-test ! Le jeu prends, la tension est palpable entre les différents compétiteurs, des stratégies variées se dessinent. Le bus entier semble se prendre au jeu… Cependant à l’inverse de l’étendue de son talent de photographe, le répertoire musical d’Aymeric est très limité, et se résume essentiellement à The Doors et à Beautiful Day de U2. Et 18 minutes de silence permirent à Aymeric de franchir l’Hudson pour passer du New Jersey à New York tout en passant du dimanche au lundi…
lundi 2 juin 2008
Entre New York et le New Jersey
Ce week-end fut très américain, au sens connoté du terme... Il fut aussi le début de l'été à proprement dire. Annoncé orageux samedi, le temps fut surtout lourd, chaud, humide. Notre bonne étoile nous a épargnée de toutes les pluies, qui ont toujours attendu que nous soyons au sec avant de tomber! Les nuits sont chaudes aussi, je dois ouvrir la fenètre sur Broadway, imaginez un peu le bruit... Même les boules Quies ne dissimulent pas les sirènes de police, qui retentissent comme les jouets électroniques de guerre des enfants! Ecoutez ici, et croyez moi, c'est ce qu'on entend ici! http://www.youtube.com/watch?v=bU4I9ukitQY
Vendredi soir, j'espérais pouvoir assister à une séance d'observations des étoiles depuis le toit du Pupin Hall où je travaille. Ici se trouve en effet un petit observatoire, surmonté de la traditionnelle demi-coquille verte que l'on trouve aussi bien à Paris où à Clamart. Même si la pollution lumineuse de la ville a rendu l'utilisation de tels observatoires obsolètes (il faut maintenant se rendre sur les îles presque inhabitées d'Hawai pour trouver les plus grands téléscopes américains), le public est invité deux soirées par mois à observer les étoiles lorsque le ciel est dégagé. Malheureusement les nuages sont arrivés au dernier moment, et Charlotte en provenance de Yale a raté son train, il a donc fallu chercher un plan B. D'un commun accord, c'est au ciné que nous occuperons notre soirée, et Sex and The City sera le film du soir. Mais malgré les cinémas qui passent les derniers films dans toutes leurs salles, à 30 min d'intervalle, aucune place n'était disponible avant 2H du matin... Nous avons finalement jeter notre dévolu sur Forgetting Sarah Marshall, film dont nous ne connaissions que les phrases chocs affichées sur le toit des taxis ou les affiches en ville affichant en gros plan le mythique Marshall de How I Met Your Mother, cette incroyable série, source de tant de références... Une bonne comédie à l'américaine, pas fine, mais dont on comprends du coup bien les subtilités. On se laisse prendre au jeu, on rit, pas autant que les autres gens du ciné, d'ailleurs on rit aussi de les voir rire pour nimporte quoi... Au final, un film sans prétention, mais qui nous a permis de passer un bon moment. On dine ensuite en vitesse chez l'indien du coin en décidant du programme du lendemain: ce sera la Frick, et Brooklyn.
Samedi matin, rdv à la Frick Collection, qui n'est pas de l'autre coté de la Méditerannée, mais de Central Park. Frick le bien nommé était un riche entrepreneur de Pittsburg et a fait fortune dans l'acier. Il visita l'Europe, y ramena un certain nombre d'oeuvres d'art. Il accumula progressivement une incroyable collection, et n'hésita pas à se faire construire en 1910 une propriété sur la 5ème avenue en face du parc. La 5ème avenue, c'est celle qui borde Central Park sur son coté Est, c'est l'entrée dans l'Upper East Side, le lieu de vie des milliardaires New Yorkais, c'est le museum mile, avec une concentration de grands musées exceptionnelles (Met, Guggenheim, ...). Sa maison est immense, magnifique, et décorée avec gout! Les oeuvres d'art, peintures et sculpture, sont mises en valeur de la meilleure des façons qu'il soit: en les incorporant aux lieux de vie. Chaque pièce de sa maison est emplie de ces oeuvres d'art, qui trouvent leur place dans le mobilier, en face de la fenêtre, etc. C'est à mon avis comme ça que les artistes imaginent leurs oeuvres d'art, comme une présence dans une pièce de vie! Et même si une grande pièce de la propriété est la gallerie personnelle de Frick, celle-ci est bien plus qu'une salle impersonnelle comme celles du MET. En plus on y trouve des Turner, ce qui est rare ici, des Rembrandt, Vermeer, et j'en passe. Il faut venir pour avoir une idée de ce que c'est!
Après un cheesesteak inoubliable par le dégout qu'il réveille encore en moi, nous partons en vitesse pour Brooklyn pour essayer d'attraper la visite guidée de Prospect Park, le Central Park de Brooklyn. Ce parc a été construit par les mêmes 2 personnes que Central Park, et pour elles, c'est leur chef d'oeuvre. Car contrairement à Manhattan, ici à Brooklyn, ils ont pu agir à leur guise, sans cadre à respecter. Un peu plus petit que son voisin Manhattanien, Prospect Park s'en rapproche beaucoup, même s'il fait plus "nature". Arrivés trop tard pour la visite, on se balade sans trop d'envie, la lourdeur du temps aspirant tout dynamisme. Après un tour sous l'arc de triomphe de Brooklyn et dans Park Slope, on décide finalement de revenir dans un endroit climatisé, et on récupère des places pour le ciné. Une glace au café dégustée dans le parc plus tard, on part s'assoir au "petit ciné de Brooklyn".
Assis dans la salle commence alors le visionnage des déroutantes bandes annonces.... C'est à ce moment précis que nous nous rendons compte que même si l'on critique les films américains en France, on récolte malgré tout la crême de leurs productions! Les bandes annonces sont toutes plus ridicules les unes que les autres. Il faut le voir pour le croire, alors je vous recommande de regarder ce petit bout de grand nimporte quoi: You don't mess with the Zohan http://www.movies.com/you-dont-mess-with-the-zohan/m931796/comedy .
Puis commence enfin le film. Je n'oserais émettre trop de commentaires sur le film, au risque de m'attirer les foudres de toute la gente féminine, alors parlons plus des américains au Cinéma. On ne peut réver meilleur public. Ils se gaussent de tout, un rien les amuse. Ils rient au éclat au moindre pet, applaudissent au moment que tout le monde attend, et jouent à celui qui quittera le plus vite la salle quand le film est terminé. Ce film comme tant d'autres films américains se passe à New York, et c'est un tel plaisir de reconnaitre les lieux de l'action! Lorsqu'un film est tournée à New York, l'histoire ne se déroule pas simplement dans une grande ville américaine, il se déroule à New York, et il faut s'être un peu imprégné de cette ville pour se rendre compte de la nature originale de ce cadre cinématographique.
La nuit fut courte, il "fallu" se lever de bien bonne heure pour réaliser le rêve de Benjamin: passer la journée dans un parc d'attraction américain rempli de montagnes russes en tout genre: Six Flags! Et je lui répondrais: That was totaly amazing! Après avoir récupéré des billets "combo" à la Port Authority Bus Station auprès d'un guichetier un peu bizzare qui avait l'air saoul bien tôt le matin, Chantal, Felix, Charlotte, Aymeric et moi embarquons dans un bus (d'un confort excessif pour nous, bien trop habitués aux bus chinois!) pour le coeur du New Jersey. Présent dès l'ouverture, nous profitons d'une pleine journée pour enchainer les attractions, des plus grands "coasters", ou plus simples tasses d'Alice au pays des merveilles. D'ailleurs ce sont ces tasses qui m'auront rendu le plus mal! Imaginez 5 jeunes de 22 ans faire tourner leur tasses comme des gamins de 12 ans... Mon top 3 sera: El Toro, une belle montagne russe dans un décor tout en bois et avec le haut du corps dégagé qui donne des grosses décharges d'adrénaline en haut des "collines" (voyez la photo!), suivi de Nitro, sans doute le plus grand parcours avec de sacrés sensations, mais aucun effort de décor, et enfin Superman, un parcours que vous suivez à la mode de Superman: accroché par le dos, et faisant face au sol!!!
Après avoir cérémonialement jeté nos plans du parc, récupéré nos affaires dans des casiers qui ne s'étaient heureusement pas ouverts après deux heures, dégusté une délicieuse glace Chocolate Chip Cookie Dough chez Ben & Jerry's, la file d'attente pour reprendre le bus fut source de fous rires en apercevant les achats les plus ridicules que ramenaient les personnes autour de nous. Capes rose de Batman sur un mec barrac de plus d'1,80m, grande panthère en peluche que le mec (pas un enfant!) faisait trainer par terre en faisant des bruits bizzares pour faire comme si c'était une vraie, j'en passe et des meilleures... Et c'est ainsi que s'achève l'histoire du week-end à califourchon entre Mai et Juin...
Bisous à tous, Mathieu
ps: Bravo à Hélène, la gagnante de la semaine dernière avec Vue de Notre Dame, de Matisse!
mercredi 28 mai 2008
New York, New York
Nous commencerons par New York, New York: http://fr.youtube.com/watch?v=S0kpjyAFoxk
New York, New York qui retentît mercredi dernier entre les murs de Columbia pour la cérémonie du "commencement". A l'image de notre PDD (passation du drapeau), cette cérémonie marquait la fin du temps à Columbia pour plus de 11 000 étudiants habillés en schtroumph... Beaucoup de discours, surtout de Bollinger, pas mal de mains sérrées, surtout pour Bollinger, mais pas beaucoup de champagne, Bollinger n'étant autre que le président de Columbia. Benoist, mon colloc Français a d'ailleurs fait ses adieux à l'Amérique qui n'a pas voulu lui offrir d'emploi malgré son master de Columbia...
New York, New York qui retentît aussi dans l'arène du Yankee Stadium vendredi soir après la victoire écrasante des mythiques yankees sur les mariners de Seattle. Le deuxième match de baseball de ma vie après celui de Pékin l'été dernier qui opposait les moins retentissantes équipes de Chine et de République Tchèque. Ici, on va au match un peu pour regarder le jeu, beaucoup pour manger, boire, discuter et faire du bruit! Une expèrience amusante qui m'a donné l'opportunité de mettre pied sur les terres dangereuses du Bronx, qui contrairement à Harlem, a encore des efforts à faire pour être digne de New York. Si vous nous cherchez, on est derrière le poteau jône ;-) Merci Chantal pour ce grand moment de sport!
Ecoutons maintenant Imagine, de John Lenon: http://fr.youtube.com/watch?v=BPROGyJ2FNA
Imagine comme ce que l'on peut lire dans le strawberry fields de Central Park, édifié en souvenir de John Lennon à 2 pas du lieu de sa mort, devant son immeuble qui faisait face à Central Park. Central Park que nous avons une nouvelle fois parcouru dimanche pour nous rendre du Café Lalo (vous l'avez peut être déja vu dans You've got mail?) au célèbre Moma (le musée d'Art Moderne, qui possède des chefs d'oeuvres universalement reconnus, comme la nuit étoilée de Van Gogh ou les demoiselles d'Avignon de Picasso.
Certains sont moins connus, mais plutôt drôles: regardez la photo et essayez de deviner le titre: il y a une carte postale en jeu!
Central Park fut aussi l'occasion de pique-niquer à la sauce Subway (mais sans Diet Coke, qui rivalisait avec celui de Liberty Island) entre la visite matinale (enfin, à l'heure de San Diego) et la visite de l'ONU (enfin, la visite de la porte d'entrée, car le garde nous a empécher d'aller plus loin, sa montre avançant un peu trop...). Et où a t-on la meilleure vue de Central Park à New York? Depuis le top du Rockfeller bien sur! Admirez cette photo:
Ecoutons maintenant All That Jazz tirée de la comédie musicale Chicago: http://fr.youtube.com/watch?v=BPFKMco8AL0
Nous avons eu la chance d'assister à cette comédie musicale qui est la plus ancienne des musical de Broadway. Un grand moment que nous aurions manqué si Fabien ne s'était pas levé de bien bonne heure pour récupérer des rush tickets à l'aurore (j'exagère?), à moitié prix bien sur!
Enfin ce sera sur les notes de Sting (http://fr.youtube.com/watch?v=doYNBHE8Yes) que je vous évoquerais les noms magiques par lesquels nous sommes passés, mais dont il serait déraisonnable de s'étendre sur vu la fatigue qui reste de ce week-end, et l'entretien avec Areva demain en vue de la bourse pour la chine...
Ellis Island (dont on parle tellement en cours d'Anglais!), the Statue of Liberty (ce cadeau des Français qui est devenue l'emblème de la "freedom, Liberty, and America", même si les américains ne sont pas capables de nous expliquer la différence entre freedom et liberty - ce fut l'occasion de faire les débiles, les dernières photos en attestent!)), Wall Street (tout au Sud de New York, et pourtant la première limite nord de la ville au temps des premiers colons), Broadway, The Stock Exchange, the Brooklyn Bridge, Times Square, Bryant Park, Harlem (il y a eu une potluck party sur le toit de l'immeuble: tout le monde apportait un petit qqchose à manger, et ce fut l'occasion de faire connaissance avec quelques autres personnes de l'immeuble, un super moment!)...
En guise de conclusion, je vous invite à rendre visite au blog de Fabien, ce globe-trotter qui a du attendre sa 22ème année pour enfin mettre les pieds dans laBig Apple: http://web.mac.com/fabien.lepere/Legendary_San_Diego/Blog/Blog.html
lundi 19 mai 2008
Once upon a time In Philadelphia...
En deux mots, Philly est une des premières cités fondées aux Etats-Unis lors de la création de l'état de Pennsylvanie par William Penn. Ce dernier était quaker, membre de la société des amis. C'est un des courants les plus extrèmes des courants protestantistes apparus au XVIème siècle. Les quakers furent persécutés partout en Europe, et même dans les colonies américaines comme le Massachussets (Etat de Boston) où le puritanisme était le seul mouvement toléré. Les quakers à l'inverse sont d'une tolérance infinie. Pour eux, tous les humains sont égaux, animés par la flamme divine. Ils refusent tout chef, refusent le port d'arme, et refusent de préter serment. La Pennsylvanie est ainsi devenue l'état où les minorités opprimées venaient trouver refuge, quakers ou non. Penn parlait de la "Holly Experience". La statue de Penn trône d'ailleurs tout en haut de l'hôtel de ville de Philly, que nous avons découvert dès notre arrivée.
Il n'est donc pas étonnant que ce soit autour de Philadelphie que se soit développée la communauté Amish (vous avez peut-être vu le film Witness? Moi non, il parait que c'est très bien fait, mais cela a amené des touristes et les troubles qui vont avec au milieu de leur communauté). Ceux-ci partent d'une lecture de la Bible au pied de la lettre, prône la vie communautaire et la non violence (des touristes américains viennent parfois leur faire du mal juste pour vérifier qu'ils refusent véritablement la violence!), ce qui leur donne des habitudes de vie remarquables, et enviables. Seul problème, et il est de taille, le dernier précepte de cette communauté est le refus de la modernité! Ils ne recourent à aucune inovation si celle-ci leur facilite la vie! Donc pas d'électricité, pas de voiture, pas de tracteur, ... Cette communauté regroupe malgré tout 26 000 âmes dans ce qu'on appelle la Dutch Country (bien qu'ils soient d'origine alsacienne), et leur agriculture est la plus efficace des Etats-Unis! Leur nourriture naturelle est d'ailleurs très apprécié.
Ces Amish ne vivent pas non plus reclus dans leur coin. Ils viennent par exemple en carriole au marché de Philadelphie vendre leur produit. Nous avons ainsi eu la chance de déguster quelques plats de chez eux, et, ça va plaire à Benj, c'était très goutu! Le meilleur était le dessert, un espèce de chausson aux pommes, les pommes étant délicieusement caramélisées. Mangées chaudes devant un pianiste qui nous jouait des airs de Boogie, c'était awesome!
Avec Aymeric avec qui on devrait faire un petit voyage d'une semaine avant de rentrer en France, on se verrait faire un tour dans cette dutch country, il parait que leur communauté est très accueillante. Il ne sera par contre pas forcément facile de se démarquer du touriste de base...
Philadelphie est surtout connue comme le symbole de l'indépendance américaine. Si Boston est décrit comme "The Cradle of Liberty", le berceau de la liberté, c'est parce qu'elle a été le centre de la confrontation musclée avec les Anglais, et que les indépendantistes se réunissaient pour lutter contre "l'oppression de la métropole". Mais c'est à Philadelphie que les Etats-Unis en tant que pays fédéré se sont construits. C'est ici que Franklin et d'autres illustres personnages signèrent la déclaration d'indépendance le 4 juillet 1776 (c'est l'origine de leur fête nationale, j'ai de la chance, je serais encore présent le prochain 4 juillet!). C'est aussi ici que Jefferson rédigea la constitution qui fut adopté en 1787 et où Washington dirigea les Etats-Unis en tant que premier président. Tout ça dans la pièce que vous pouvez voir sur la photo.
La ville est devenue l'emblème du pays en tant qu'état, de la liberté, et de l'égalité. Tous les lieux se doivent de porter où national où liberty dans leur nom... Les lieux historiques sont rassemblés autour de l'Independence Mall. Nous y avons passé tout le samedi après-midi. D'abord le National Constitution Center, un "musée" vraiment très intéressant visant à faire l'éducation civique des américains, mais même pour des Français, ce fut très intéressant. Un "show" étonnant par sa réussite nous fera longtemps répéter: "We the people of the United States of America..." qui sont les premiers mots du préambule de la constitution. Ensuite pleins de petits ateliers pour découvrir la structure institutionnelle des Etats-Unis.
Ensuite passage devant la liberty Bell, une cloche qui semble banale au premier abord, mais qui est en fait devenue le symbole de la liberté. Après avoir sonné pour la déclaration d"indépendance et la constitution, son ding-dong était par exemple en préambule des bulletins d'information relatant l'avancée des forces américaines lors du déparquement du 6 juin.
Martin Luther King y fait allusion dans son discours historique "I Have a dream":
"From every mountainside, let freedom ring.
And when this happens, when we allow freedom ring, when we let it ring from every village and every hamlet, from every state and every city, we will be able to speed up that day when all of God's children, black men and white men, Jews and Gentiles, Protestants and Catholics, will be able to join hands and sing in the words of the old Negro spiritual:
Free at last! Free at last!
Thank God Almighty, we are free at last!"
Comme tous les lieux de visites ferment à 17H dans ce pays, on a profité de la fin de journée, la belle fin de journée (alors que nous attendions de l'orage pour tout le week-end) pour nous balader dans les petites rues très calmes de Philly, qui lui donne déja des airs de ville du Sud. Jetez un coup d'oeil à la magnifique suivante (Ben, je te rassure, ce n'est pas moi qui l'ai prise!).
Après avoir poussé jusqu'au fleuve, le Delaware pour découvrir le 10ème marriage de la journée à Philly, qui sera donc aussi pour nous, la cité des marriages, nous nous sommes attablés sur South Street, la rue la plus animée du coin, pour l'apéro! Ici, pas de photo, nous étions trop occupés à savourer notre lager.
Après le restaurant commenca l'aventure: la recherche de l'auberge de jeunesse, alors qu'il se mettait à pleuvoir, que nous n'avions qu'une heure pour y arriver, qu'aucun autochtone ne connaissait l'auberge ou la rue sur laquelle elle se trouvait, et que les chauffeurs de taxi n'en savaient pas plus! Alors que nous pensions rentrer à pied, nous avons été bien inspiré d'appeler l'auberge pour qu'elle nous donne les coordonnées GPS (!!!) que nous avons fournies à un chauffeur de taxi qui nous a gentiment déposé avec seulement $5 de surplus pour être rentré à 5 passagers dans sa voiture. Bien inspirés car l'auberge était perdue dans un gigantesque parc champètre au Nord de la ville, nous ne l'aurions pas atteinte avant le lever du jour avec nos seuls pieds et sans carte. On a pu y dormir dans un silence remarquable, cela change de la chambre sur Broadway!!! Dommage qu'on ait pas eu plus de temps, sinon nous aurions pris les vélos à disposition pour se balader en forêt!
Le dimanche fut gris, et ça tombait pas plus mal, car on comptait faire une journée musée! Donc après un réveil tardif et un retour épique en bus jusqu'à la ville, nous avons pénétré dans un "palais" qui abrite le Museum of Art of Philadelphia. Ce musée est génial! Encore un paquet d'impressionnistes, dont beaucoup de Renoir et de Cézanne. J'aime toujours autant Monet, et Pissaro. Il y avait beaucoup de place dans le palais, et les oeuvres étaient magnifiquement mises en valeur: du volume, un éclairage sans reflets, un "classement" par collection personnelle qui donne une "logique" à des oeuvres aux auteurs divers.
Puis de l'art moderne, notamment Mondrian et Marcel Duchamp. Au second étage que je n'ai que parcouru car il commençait à se faire tard, je retiendrais surtout le cloitre français! Un cloitre avec toutes ses briques, ses tuiles etc a été ramené en totalité ici et plongé dans une salle du musée! Et l'éclairage est tel qu'on s'y croirait vraiment. Et ce cloitre est loin d'être le seul dans son genre....
Après un burger pour déjeuner, direction le musée d'en face: le musée Rodin. Beaucoup plus petit, car il se "contente" d'abriter la collection du seul mais si abondant sculpteur français connu aux états-unis. Vous connaissez peut-être les bourgeois de Calais, ou son célèbre thinker? Voyez le dernier en photo...
Puis comme le temple Franc-Maçon que nous voulions voir était fermé et que la pluie se remettait à tomber, nous sommes remonté dans notre bus Chinois pour rentrer à la maison! Mais de nouvelles aventures sont prévus pour bientôt! Fabien est en visite à NY le week-end prochain, et il sera enfin temps de s'adonner aux plaisirs touristiques délaissés jusqu'à présent, à commencer par l'Empire State Building!
lundi 12 mai 2008
Boston
Deux de mes amis du rugby à l'x (Uza et La Dune) sont en stage au MIT et jouent avec l'équipe locale depuis leur arrivée. Ils étaient en déplacement à Long Island (l'immense ile dont Brooklyn n'est que la partie à l'extrême occident), et passaient donc leur week-end à NY. Alors on a fait un échange, et on a dormi dans leur lit au MIT, ce qui fut bien confortable.
Au programme de la première journée: le Museum of Fine Arts (comprendre peinture et sculpture essentiellement), sans doute le plus beau musée de Boston, et à l'image de ces grands musées américains qui ont réussi à se doter de collections impressionnantes, souvent dominées par l'impressionnisme français. Il y avait notamment le tableau de Renoir représentant un "couple" en train de danser dans l'ouest Parisien, Danse à Bougival" (http://www.renoir.org.yu/gallery.asp?id=31), ce tableau qui vous rappelle quelque chose alors que vous ne l'avez jamais vu en vrai... Il m'a rappelé le tableau vedette de l'expo au musée du Sénat, le déjeuner des canotiers(http://www.renoir.org.yu/painting.asp?id=165). Et puis bien sur les classiques Van Gogh, Gauguin, Sisley (Paysage... sous la neige!!), Monet... Monet qui est d'ailleurs mon artiste préféré, et les tableaux peints à Giverny me rappelaient aussi deux sorties dans ce coin de l'Eure.
Une longue balade dans la ville ponctuée de pauses déjeuner, café, glace, café, et diner, nous a permis de traverser les différents quartiers. D'abord le centre où l'on trouve les bâtiments historiques de l'insurrection contre la métropole à la fin du 18ème siècle, l'insurrection qui avait abouti à l'indépendance. Samuel Adams n'était d'ailleurs pas un grand brasseur, mais le leader de la Boston Tea Party, l'évènement déclencheur des combats entre les soldats de la métropole Anglaise et les colons qui réclamaient une place au parlement. Ensuite le nord, la little italy locale, où l'on peut déguster de vrais expressos, trouver des vrais italiens (contrairement à NY) et pénétrer dans une ancienne église où l'ambiance coloniale est omniprésente. Enfin Beacon Hill, un petit bout d'Angleterre qui aurait dérivé jusqu'au nouveau monde, les maisons sont en briques, les rues sont calmes, et aérées, les arbres en fleur donnent un peu d'ombres aux Porches et Jaguars des locaux...
Une déambulation sur Newbury Street, la rue Montaigne de Boston, en un peu moins snob, nous a emmené jusqu'au diner. Petite soirée au MIT, puis dodo!
Le deuxième jour commença par un énorme Brunch, gratuit et à volonté! S'ensuivit une visite du MIT, cette université qui a du être l'exemple pour Polytechnique à Palaiseau, mais l'architecte avait du avoir la tête dans les nuages au moment de recopier... Puis la Massachussets Avenue nous a amené jusqu’à la seconde université phare de Boston (en fait Cambridge qui se situe sur l'autre rive de la Charles River), Harvard bien sur. Celle-ci est plus à l'image de Columbia, et le cadre de vie est une nouvelle fois très attractif.
Une réminiscence de ce que nous sommes réellement, des touristes, nous a conduit jusqu'au véhicules amphibies du Duck Tour! Une visite commentée de la ville à moitié sur terre, à moitié sur la Charles River! Il fallait le faire, même si l'intérêt culturel est discutable... De retour à terre, ce fut déjà l'heure de regagner le quartier Chinois pour revenir au centre de la megalopolis, pleins de belles images dans la tête...
vendredi 9 mai 2008
Pendant que les Français de France sont en vacances du 8 mai...
Je pars dans une heure du boulot, direction Boston! Il fait un sacré temps de chien aujourd'hui, mais cela devrait s'améliorer pour le we, on l'espère en tout cas! Premier we hors de NY, et certainement pas le dernier!
Je suis rentré pour la première fois au Metropolitan Museum mercredi, c'est un peu le Louvre local. Une petite visite guidée intitulée "highlights" nous a permis de découvrir les différentes sections du musée à travers la présentation d'un chef d'œuvre de chaque section. Puis à la fin de la visite guidée nous nous sommes attardés autour des tableaux impressionnistes. Ils ont une sacrée collection ici, et la France est sur un piédestal! Les américains nous demandaient si nous reconnaissions la cathédrale de Rouen!
jeudi 8 mai 2008
Page Culture
A propos des déserts: Le plus grand du monde n'est pas le sahara, mais l'antarctique! Puis suivent les plus conventionnels Sahara (8 600 000 km²), Désert d'Arabie (2 331 000 km²), puis le désert de Gobi (1 300 000 km²).
Une gazelle est une variété d'antilope! Les gazelles comme toutes les antilopes ont ainsi des cornes. On désigne dans la pratique par gazelles les petites antilope, les plus grosses étant simplement appelées antilopes.
Les jardins suspendus de Babylone auraient bien été détruits par des tremblements de terre au 2ème siècle après JC.
Les alligators diffèrent des crocodiles par une tête plus large, courte et pointue. De même que, lorsqu'ils referment leurs mâchoires, les quatrièmes dents du bas ne sont pas apparentes contrairement aux crocodiles. Ils sont moins dangereux pour l'homme.
Le celte est aussi une langue indo-européenne...
mardi 6 mai 2008
Fresh Start
Me revoici à la fin de mon nouveau premier jour à NYC pour un fresh start comme on dit ici. Voyager un mardi, cela change! Les conditions de sécurité sont bien plus souples, l'avion est vide, j'ai d'ailleurs pu m'étaler sur un rang complet pour dormir tranquillement. Ensuite comme je n'étais pas trop chargé et que je sais maintenant utiliser les métros, le taxi n'était pas indispensable et j'ai pu économiser une somme assez considérable. Ici il fait un temps magnifique sans chaleur excessive pour l'instant. On a pris un café sur Bryant Park, un parc public à 2 pas de Times Square, très agréable et très vert, avant de jeter un coup d'œil à la New York Public Library qui est magnifique et très volumineuse, tout en marbre en ce qui concerne le gros œuvre, tout en bois pour le mobilier. Maintenant je suis de retour dans ma chambre, et je crois que je n'irais pas travailler dès demain matin, j'ai besoin d'un peu de repos, et il faut que je paye ma chambre, en retard...
vendredi 2 mai 2008
Retour Prématuré
25 Avril: Je suis allé au resto Jap (à 6h du soir...), puis on a été au Carnegie Hall, une grande salle de concert New-Yorkaise, où il y avait un piano soliste au milieu d'une scène immense. C'était étonnant et vraiment joli. Puis on a été au bar, une grande classique New Yorkaise, et la bière m'a aidé à bien dormir cette nuit! La bière, c'est bon! Mais comme on dit en Anglais, all good things are either illegal, immoral, or make you fat. La bière ne déroge pas à la règle! Je pense passer le week-end tranquillement ici, et prendre un avion dimanche soir.
27 avril: Je suis actuellement à l'aéroport de New York, en attendant l'embarquement pour retrouver la famille et "affronter" les obsèques qui auront lieu à priori vendredi prochain. Je n'avais que peu envie de rentrer à Paris, il m'était beaucoup plus facile de rester à New York, où il est plus facile de s'aérer l'esprit. Mais comme on me l'a finalement fait comprendre, c'est une façon de se voiler la face, de retarder l'échéance de se retrouver dans une famille déchirée.
Ici les amis du coin ont été parfaits. Indépendamment de tout ça, New York est une ville incroyable. Je pense qu'elle doit être terriblement décevante à visiter en vitesse lors de courtes vacances, car c'est une ville à "vivre"! Réellement. L'ambiance est chaleureuse, les choses semblent plus faciles qu'à Paris, plus accessibles. Je n'ai pas encore trop fait mon touriste de base depuis que je suis arrivé, je passe plus de temps dans les bars. Mais c'est la culture locale!
Vendredi soir, on s'est rattrapé. Direction Times Square, l'endroit où il fait jour comme en plein jour, mais au milieu de la nuit. On est entré en particulier dans la boutique M&Ms, et c'était ouf! C'était... purement américain. J'ai acheté le truc le plus ridicule possible: une petite statue of liberty, dans laquelle tu insères des m&ms, et ils tombent lorsque tu abaissent la torche... Ils vont adorer à la maison! J'aurai bien ramené une batte de baseball, un gant, ou un ballon de foot américain, mais je n'ai pas eu trop le temps.
2 mai: Ce matin ont eu lieu les obsèques de Maman, il y avait beaucoup de monde. La messe a été appréciée de tout le monde, et l'ambiance n'était pas trop lourde, à défaut d'être gaie! Nous avons dit un dernier au revoir à Maman, même si ce n'était pas un au revoir partagé avec elle... Le cercueil n'eut pas beaucoup de valeur pour moi. Ma maman était à l'image de la magnifique photo d'elle que nous avions placée derrière le cercueil. La multitude des personnes présentes ensuite au déjeuner à la maison était chaleureuse. Maintenant, cela semble très vide...
mardi 22 avril 2008
Une Semaine De Plus
Une semaine de plus ici, j'ai enfin eu l'occasion de manger dans des restaurants pas mal. Un vrai soulagement, parce qu'ils ne sont pas préoccupés par la bonne nourriture ici! J'avais d'ailleurs essayé de cuisiner un gâteau au chocolat pour prendre de bonnes habitudes. Mais le chocolat n'a pas le gout de chocolat, la levure n'est pas chimique, les œufs sont blancs, la margarine est fat-free, et ils pèsent les ingrédients en Oz ou en Cup. Bref, ce fut une atrocité, il a fini à la poubelle!
Le boulot? Pas passionnant. J'apprends à utiliser Matlab et Latex, pour pouvoir finir un projet annexe qui avait été abandonné il y a quelques mois. Je ne suis pas suivi donc je n'avance pas beaucoup, je choisis d'ailleurs mes horaires de travail, ce qui est assez appréciable... Disons que le thème général est passionnant, mais que ce que je fais ne l'ai pas.
Et NYC, je suis vraiment content d'y rester 3 mois, parce qu'il y a tellement à voir et à faire ici! J'ai d'ailleurs trouvé le parfait quartier familial: en face de Manhattan, de l'autre coté du Brooklyn's Bridge, sur Brooklyn Heights. Les maisons sont grandes et belles, c'est calme, c'est vraiment à coté du centre de NY. Par contre, il peut être nécessaire de se convertir au judaïsme pour trouver quelque chose ici!